Dans les années 1980, Tokyo Marui, société japonaise alors spécialisée dans le modélisme bas de gamme, se lance dans le secteur de l'airsoft en produisant des répliques d'armes utilisant la technologie des voitures électriques télécommandées. L'air comprimé est alors fourni par un piston poussé par un ressort, lui même armé par un système d'engrenages entraînés par un moteur électrique au sein d'une "gearbox". L'énergie nécessaire à la propulsion des billes est alors tirée d'un accumulateur électrique. La facilité d'utilisation et d'entretien de ce type de réplique est telle que c'est le principal déclencheur du succès de l'activité.
Tokyo Marui a commencé avec la fabrication du FAMAS français (réplique très appréciée par une partie de la population des airsofteurs japonais grâce à son look futuriste), et connaît un franc succès. Suivent alors rapidement la gamme des M16A1 et M16 VN (Vietnâm), puis le CAR-15 et le XM 177E2 ainsi que le MP5 pour étendre ensuite sa gamme de produits à plusieurs dizaines de répliques.
En 1993, Tokyo Marui invente et fait breveter le
Hop-up. Ce système permet d'augmenter la portée des billes sans augmenter la puissance de sortie des ces dernières. Le système s'appuie sur l’effet Magnus, découvert par le physicien allemand Heinrich Gustav Magnus (1802-1870), qui permet notamment d’expliquer les effets de balle dans le sport. Le système permet, grâce à une pièce de caoutchouc de frotter la bille au moment de sa propulsion, et ainsi la faire tourner sur elle-même et tel un lift au tennis de la faire "voler".
L'airsoft n'est pas une discipline dangereuse, à condition de respecter les quelques règles de sécurité élémentaires. Les clubs disposent tous d'un règlement dont voici les points essentiels.
Tout d'abord, les joueurs doivent observer une distance minimale de tir qui augmente selon la puissance de la réplique.
Afin d'assurer la protection des joueurs, une protection oculaire est obligatoire. On trouve des protections de plusieurs genres : masque grillagé, masque intégral ou lunettes. Il est impératif que la protection utilisée soit prévue pour l'airsoft.
Enfin, beaucoup d'équipes s'accordent à interdire les tirs en aveugle, les rafales à courtes distances, la visée de la tête lorsque cela n'est pas nécessaire.
Les répliques à gaz se divisent en plusieurs catégories:
- GBB (Gaz Blow-Back) : Leur principe de fonctionnement repose sur le principe du semi-automatique, chaque pression sur la détente provoque la percussion d'une valve qui va libérer une partie du gaz. Celui-ci va propulser la bille et actionner un bloc pompe qui va avoir pour effet de ramener la culasse en arrière puis en avant au moyen d'un ressort de rappel. Ceci permet l'introduction d'une nouvelle bille dans la chambre de tir. Étant donné leur principe actif (le gaz, souvent un réfrigérant ou un dérivé du propane à l'état liquide), ses performances (puissance notamment) sont fortement influencées par la température ambiante. En effet, en dessous de 0°C ou par faible température, presque aucun GBB ne fonctionne correctement, le gaz n'ayant pas la possibilité de se dilater correctement. Ces répliques peuvent soit tirer en coup par coup (semi-automatique) ou en rafales (automatique) suivant leur type et leur mécanique interne. Les mécanismes GBB ont l'intérêt du réalisme en simulant le recul de la culasse de la réplique. Mais contrairement aux armes réelles, le canon a plutôt tendance à plonger lors du tir (alors qu'il se cabre sur une arme réelle). Cela s'explique par le fait que la quantité de mouvement du projectile est minime. L'effet mécanique du gaz consiste essentiellement à projeter la culasse vers l'arrière, l'effet de recul s'appliquant alors au reste de la réplique et provoquant son pivotement vers l'avant.
- GNB (Gaz Non-Blowback) : Réplique dont la culasse n'effectue pas un mouvement d'aller retour lors du tir.
- NBB (Non Blow-Back) : Le système est simplifié a l'extrême. Ici le gaz ne sert qu'à propulser les billes. La culasse n'étant plus mobile, il en résulte une économie en gaz non négligeable qui permet de tirer beaucoup plus de billes. Le chargement des billes s'effectue par un système mécanique actionné par la détente de la réplique, ce qui explique la relative dureté de la course de détente. Ces répliques ne tirent qu'en semi-automatique, puisque les modes de tir automatique requièrent un mouvement de chargement.
- CO2 : Les répliques utilisant du dioxyde de carbone ou bien de l'air comprimé, notamment certaines répliques automatiques, l'air étant contenu dans des bouteilles similaires à celles employées au paintball (leur capacité se voyant relativement limitée étant donné le mécanisme assez complexe employé). Les répliques à CO2 peuvent avoir une culasse mobile (type GBB). À noter que certaines de ses répliques étaient très puissante (environ 400 fps) et sont souvent interdite en partie d'intérieur (CQB).
Manuel
- Les répliques manuelles (dites spring = "à ressort") : le réarmement est manuel (après chaque tir). Ce principe est utilisé principalement sur les répliques de fusils à pompes et pistolets.
- Les bolts ou répliques de précision : limités en billes mais ayant une plus grande portée/précision, ils fonctionnent sur le principe des spring mais avec des améliorations notamment au niveau de la qualité du canon de précision. Ils sont relativement peu bruyants, mais leur cadence de tir est limitée et la force employée pour réarmer le ressort à chaque tir augmente proportionnellement à la force du ressort utilisé.
ELECTRIQUES Le lanceur automatique AEG (
Automatic Electric Gun) ou AEP (Air Electric Pistol) pour les réplique d'arme de poing. Ces répliques éjectent les billes en rafales grâce à un système électrique relativement simple contenu dans un composant appelé
gearbox : un moteur électrique entraîne des engrenages, entraînant eux-mêmes un piston qui va comprimer un ressort ; A la fin du cycle, les engrenages relâchent le piston qui va, par la détente rapide du ressort, comprimer un volume d'air plus ou moins grand suivant le cylindre installé.
Ces répliques permettent une utilisation soutenue et une autonomie assez élevée en fonction de la puissance et la capacité de la batterie utilisée. Leur puissance est modifiable par simple changement du ressort, mais le renforcement de nombreuses pièces peut s'avérer nécessaire afin de conserver la fiabilité de la réplique et éviter les casses. Leur principe de fonctionnement s'apparente donc aux répliques
spring mais avec l'aide d'un système
Les billes d'airsoft ou
bbs ont un diamètre de 6 mm (ou 8 mm sur de rares modèles). Généralement, les billes se composent de plastique (polystyrène) mais on trouve également des billes biodégradables fabriquées à base d'amidon de maïs ou encore d'un mélange de résine et de fragments d'orge.
Il existe différentes qualités de billes et différents grammages allant de 0,12g à 0,45 g et même plus. Pour un aeg classique, on utilise principalement des grammages entre 0,20 g et 0,25 g, les billes lourdes étant plutôt réservées aux tirs de précision. La vitesse de sortie baisse proportionnellement à l'augmentation du poids de la bille
[1], mais sa stabilité dans l'air s'en trouve accrue. Elle permet ainsi d'avoir une trajectoire plus stable et une résistance au vent plus élevée (ce qui représente un intérêt non négligeable lorsque l'on tire avec un lanceur "manuel", encore appelé "spring", d'une cadence de tir très faible).
L'airsoft se pratique habituellement sur des terrains naturels ou urbains. Les forêts et les constructions abandonnées sont les terrains de jeu privilégiés. Il est toutefois important de ne pas "provoquer la population" lors de la pratique de ce sport car comme dit ci-dessus, ce sport peut être amalgamé à une activité paramilitaire. Il est donc de rigueur de choisir des terrains assez éloignées des habitations et ce, surtout si l'utilisation d'artifices tels pétards ou fumigènes est autorisée dans les règles de jeu (et bien sûr de la loi).
Il est obligatoire d'avoir l'autorisation de jouer sur le terrain, un accord écrit avec le(s) propriétaire(s) identifié(s) est préférable pour ne pas avoir de soucis par la suite : poursuites pénales pour violation de propriété privée, effraction etc…
Si le terrain est accessible par des personnes non joueuses, la sécurisation par signalisation de la zone d'évolution des joueurs est indispensable. prévenir la gendarmerie ou le commissariat de Police compétents sur le secteur est fortement conseillé.
Le jeu est très tactique et est un excellent sport d'équipe très riche en interactions. Il présente par ailleurs l'avantage d'être très complet en demandant un large panel de compétences.
Le but est de réaliser les objectifs d'un scénario fixé en début de partie : prise d'otage, protection rapprochée (amener quelqu'un d'un point à un autre sans qu'il se fasse éliminer par une bille), chasse à l'homme (tous contre un), opération de police ou prise du drapeau pour le ramener dans son camp...
Pour réaliser leurs objectifs, les joueurs ont la possibilité d'éliminer temporairement les membres de l'équipe adverse. Le joueur qui se fait toucher par une bille doit crier « OUT » (hors-jeu) et doit retourner dans un poste de vie (point de
respawn) ou rester inactif pour une durée déterminée.
Les joueurs peuvent enfin tenir un rôle : les plus courants sont celui du médecin (possibilité de "soigner" les joueurs éliminés), les ingénieurs, ou encore les
snipers.